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Et si l’intelligence émotionnelle était l’un des facteur de réussite professionnelle les plus important ? Dans cet article nous résumerons les apports de Daniel Goleman avec son livre sur l’intelligence émotionnelle, et ce qu’il faut en retenir pour améliorer notre quotidien professionnel (…et personnel par la même occasion).

  1. Définition de l’intelligence émotionnelle
  2. Qui est Daniel Goleman ?
  3. Que retenir du livre “L’intelligence émotionnelle : comment transformer ses émotions en intelligence”
  4. Quelles sont les 5 composantes de l’intelligence émotionnelle de Goleman ?

Définition de l’intelligence émotionnelle

À l’instar de la définition donnée par le dictionnaire, pour Daniel Goleman, l’intelligence émotionnelle est “la capacité de comprendre et de gérer ses propres émotions et celles d’autrui”.

Cette définition peut surprendre, car avec un tel champ d’application (ses propres émotions et celles d’autrui) on peut se demander comment cette forme d’intelligence peut être mesurable ou encore comment elle peut être un facteur de réussite professionnelle.

Cependant, si l’on se penche sur la définition de l’intelligence émotionnelle proposée par le psychologue américain Howard Gardner dans ses travaux sur “les douze intelligences multiples” (dont Daniel Goleman a été l’un des collaborateurs), on comprend mieux la définition de l’intelligence émotionnelle.

Dans cette définition, Gardner parle d’une intelligence qui “permettrait aux individus d’interagir efficacement avec les membres du groupe et avec le monde environnant ».

Pour illustrer cela, Daniel Goleman présente l’exemple du trader : “la façon dont un trader gère ses émotions, c’est déterminant pour sa réussite. Un trader qui panique et qui crie dans la salle des marchés est plus susceptible de faire une mauvaise opération que celui qui reste calme”.

Des recherches ont montré que les personnes ayant une intelligence émotionnelle élevée sont plus efficaces et plus créatives. Elles ont également plus de succès professionnel.

Qui est Daniel Goleman ?

Daniel Goleman est un psychologue américain spécialisé dans l’étude des comportements humains. Il a publié en 1995 le best-seller “Empathie, comment la développer et l’utiliser pour être plus efficace”. Ce livre a été traduit en français et publié en 1998 par Odile Jacob sous le titre “L’intelligence émotionnelle”.

Dans son livre, Daniel Goleman décrit les mécanismes psychologiques qui permettent à l’être humain d’interagir avec le monde environnant. Il a également développé des entretiens pour mesurer l’intelligence émotionnelle des personnes. C’est ce qu’il appelle le “Quotient Emotionnel” (QE).

Que retenir du livre “L’intelligence émotionnelle : comment transformer ses émotions en intelligence”

Le livre de Daniel Goleman est un livre très complet. Si vous souhaitez vraiment comprendre le fonctionnement de votre cerveau, celui-ci vous permettra d’expliquer beaucoup de choses que vous avez ressenties ou vécues au cours de votre vie.

Les émotions servent à survivre

Les émotions sont un moteur (l’étymologie latine vient de mouvoir) qui nous pousse à agir dans la vie. Ainsi, elles sont une réponse à un problème qui se pose à l’être humain. Elles servent à survivre.

Nos émotions nous permettent de nous adapter aux différents environnements, que ce soit en société ou dans notre travail. C’est le cas par exemple de la peur, qui nous permet de prévenir les dangers et d’éviter des situations dangereuses.

L’émotion est un puissant moteur d’action. C’est notre organisme qui déclenche spontanément une émotion, à partir de ce que nous observons dans notre environnement. C’est notre cerveau qui choisit ensuite si cette émotion doit être réprimée ou non.

Cela peut se traduire par une réaction de colère ou de joie. La personne qui nous fait face va nous ressentir comme agressive ou joyeuse, mais elle ne sera pas en mesure de nous expliquer pourquoi.

Les types d’émotions

Chacune déclenche une réaction physique que nous pouvons visualiser et donc analyser :

  1. La colère : dirige le sang vers les mains pour frapper, on ressent de l’adrénaline.
  2. La peur : on pâlit car le sang est dirigé vers les muscles, pour fuir.
  3. La surprise : les sourcils se haussent pour tout bien percevoir.
  4. Le dégoût : provoque une grimace faciale.
  5. La tristesse : permet de se confiner, pour mieux repartir.
  6. Le bonheur : engendre un enthousiasme permettant de se remettre facilement d’une fatigue.

Comment les émotions nous guident

Lorsque nous éprouvons une émotion, nous n’avons pas le temps de penser, nous agissons sur-le-champ.

Nos émotions sont des mécanismes de protection de notre corps. Par exemple, si vous voyez une personne tomber dans la rue, votre cerveau va immédiatement vous faire ressentir la peur. Cette émotion va provoquer l’activation des muscles et votre corps va réagir d’instinct pour vous protéger.

L’intelligence émotionnelle : apprendre à se connaitre

La première partie de l’intelligence émotionnelle consiste donc à avoir connaissance des émotions, mais c’est le cas de manière générale sur le fait de connaitre ses forces et faiblesses, mais aussi dans le cas de conflits au travail par exemple, de connaitre son style de gestion de conflit. Ensuite, Goleman propose 5 composantes dans son livre permettant de mieux vivre avec dans un contexte professionnel.

Quelles sont les 5 composantes de l’intelligence émotionnelle de Goleman ?

Schéma représentant les 5 composantes de l'intelligence émotionnelle selon Daniel Goleman

La conscience de soi

La « conscience de soi » désigne la capacité à connaître ses propres états émotionnels et à les comprendre.

Cette première composante se réfère à la capacité d’observer ses propres émotions dans le moment présent. Cette capacité signifie que l’on se rend compte de ses pensées, de ses sentiments, de ses émotions et de leur intensité. Cela signifie aussi que l’on est conscient des actions qu’on va poser dans le futur et de leurs conséquences.

Cette faculté aide à contrôler les réactions émotionnelles qui pourraient être nuisibles. Par exemple, si quelqu’un veut vous insulter, vous pouvez réfléchir et décider de ne pas réagir à cette provocation.

L’autorégulation

« La maîtrise des émotions » désigne la capacité à contrôler ses propres émotions et à les adapter à l’environnement.

L’expression que l’on utilise communément « maîtriser ses émotions » est trompeuse. En effet, on peut ressentir une forte émotion sans pour autant être incapable de la contrôler. Au contraire, il est possible de provoquer volontairement un état émotionnel précis en y adjoignant des images mentales.

Il est possible d’agir sur sa propre émotion grâce au processus d’apprentissage. On peut par exemple apprendre à contrôler ses émotions lorsqu’on est en colère. On peut aussi apprendre à se maîtriser quand on est triste.

La motivation

La motivation est difficile à définir. Elle est le résultat d’un processus complexe qui concerne aussi bien la personne que son environnement. Il faut distinguer :

  • La motivation est générée par l’intérêt, c’est un mouvement volontaire en direction d’un objectif
  • L’intérêt est la perception d’une situation comme valorisante, c’est-à-dire susceptible d’être réalisée. L’intérêt peut en fait être considéré comme l’équivalent de la motivation. Dans ce cas, ce qui motive est d’être intéressant pour soi-même ou pour les autres. L’intérêt est donc une façon de motiver.

L’empathie

L’empathie est la capacité de se mettre à la place des autres. L’empathie est une forme de sympathie. La capacité d’empathie est liée à la possibilité d’imaginer le point de vue des autres. Il s’agit d’une forme de perception qui se définit par sa spécificité et son autonomie par rapport à l’intelligence.

L’empathie est un processus cognitif qui consiste à identifier la réaction émotionnelle d’un autre individu, à comprendre le contexte et les motivations qui ont amené cette réaction et à réagir en fonction dans une situation donnée.

Les compétences sociales

Les compétences sociales sont les capacités d’un individu à vivre des interactions sociales de façon harmonieuse, qu’elles soient interpersonnelles ou interculturelles.

Les compétences sociales sont donc liées à des qualités psychologiques et non pas à des connaissances. Elles permettent d’interagir avec les autres de façon harmonieuse, et de pouvoir comprendre et accepter les différences culturelles. La maitrise de soi et l’empathie permettent ainsi de faciliter les compétences sociales dans un groupe.

Illustration de l'intelligence émotionnellePour conclure, le livre de Daniel Goleman est un véritable ouvrage de référence qui permet de prendre du recul sur ses émotions afin de progresser d’un point de vue professionnel.

D’ailleurs, on pourrait se poser la question et on veut bien votre réponse en commentaires : à votre avis, lequel des deux est le plus important au travail, le quotient intellectuel ou le quotient émotionnel ?

Pour aller plus loin, on vous conseille cette conférence de Bernard Flavien sur l’intelligence émotionnelle.

D’autres livres pour mieux comprendre la psychologie des émotions :

  • L’agilité émotionnelle: Accueillir ses émotions et les transformer, par Susan David
  • Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), par Marshall B,Rosenberg
  • Système 1 / Système 2 : les deux vitesses de la pensée, par Daniel Kahneman
Benoit Lacroix

Benoit Lacroix

Co-fondateur du média Happy Team, Benoît est un passionné de la gestion des ressources humaines et de la résolution des conflits au travail. Il est aussi médiateur.

2 Comments

  • Cédric dit :

    Les seules personnes que j’ai connu qui se vantaient d’avoir un quotient intellectuel élevées avaient un quotient émotionnel proche d’une huitre, et étaient tout simplement très compliqués à gérer en tant que collègues ! Je dirais donc priorité au quotient émotionnel ! Sauf si vous devez faire une tâche dans un laboratoire de recherche et sans collègue…

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